Pour ou contre la peine de mort pour les IA ?

La question est juridiquement une pure provocation : pour pouvoir appliquer une peine pénale, il faut un auteur qui soit un être humain doté de discernement, ce qu’une IA n’est pas. Par ailleurs, le « tu ne tueras point » ne s’applique qu’au sein de l’espèce humaine. « Meat is murder » n’est pas (encore ?) un principe juridique. « Tuer » une IA c’est donc finalement simple comme un clic droit.

 

Cela ne veut pas dire que, si une IA est impliquée dans un accident, une responsabilité pénale ne puisse pas être recherchée. C’est la question de la personne derrière l’IA. Là, le droit pénal français est particulièrement extensif pour aller rechercher un responsable, y compris une société et son dirigeant, sur le fondement d’une simple faute d’imprudence. S’il s’agit encore de droit fiction, les animaux offrent un point de comparaison éclairant, tout particulièrement les chiens : il s’agit d’entités autonomes, douées d’intelligence, qui peuvent être « piquées » d’autorité si elles sont dangereuses pour les êtres humains et dont la responsabilité pénale du maître peut être recherchée en cas d’accident.

 

L’avenir dira si le risque pénal lié aux IA se concrétise.